vendredi 11 juin 2010

INCOMPREHENSION, DESILLUSION & DESTRUCTION


Quand les mots parlent. Les Gros Mots hein! Ceux en majuscules, pas les petits tout bas. Non, ceux que l'on crie. Ces mots que la rage finit par étouffer. La rage et la fatigue, tout ça quoi. Ce soir, j'ai un soupçon de ... de quoi en fait?. En moi c'est une soupe d'épuisement, de lassitude et défaitisme. J'ai échoué. C'est comme si toute ma vie j'avais construit un mur, un grand et beau mur, le plus beau du quartier, et que par un coup de vent, une tempête ou un séisme, le mur s'écroulait. Là je ressens pareil. Je n'ai plus de mur. Plus rien pour m'abriter de la pluie, des orages et même pour me faire de l'ombre. Quand le mal de tête s'entête. Tout se mêle. Ce qui était clair devient confus, le concret flou mais l'abandon est là. Ce pervers toujours au garde-a-vous, n'attendant qu'une chose, que je déclare forfait pour de bon. Il gagnera tôt ou tard. Je connais mon pessimisme mieux que moi. Je vais aller me taire. M'assoir sur les ruines de mon mur et écouter le vent parler. Au moins, lui, ne me froisse jamais.

dimanche 28 mars 2010


Un jour la grande Madonna a dit
"Je suis désolée"






Et depuis ce jour là,
la grande Madonna est toujours désolée.

mardi 16 mars 2010

Un corps sans squelette

Je marche et dès qu'un voile de vent se pointe, je m'envole. Le seul qui a son ombre dans le ciel, c'est à ça que l'on me reconnait. Je vous vois en tout petit et ris de tout encore plus fort que d'habitude. Je joue à cache-cache dans les nuages, je les compte et parfois je les commande pour ne pas qu'il fasse trop gris. Selon mon humeur. Je m'envole, mon corps se courbe selon son souffle, je suis comme un linge mouillé, un drapeau brandit. Je me confonds avec les oiseaux, ce sont mes copains. On discute de tout et de rien, on jacasse. C'est drôle comme ils sont bavards. Je prends parfois des vacances sur le soleil. On y est bien, on y bronze avec mes amis pigeons. Mais il n'y a pas la mer dans le ciel, c'est regrettable. J'ai déjà loué plusieurs fois la lune pour me servir de hamac quand l'envol me fatigue. Faut dire qu'elle est confortable. Je n'ai jamais eu à mon plaindre. Je vis bien là haut mais parfois il me faut remettre les pieds sur terre.
(Pierre, la tête dans la lune, les pieds sur terre.)

vendredi 5 mars 2010

La vieillesse naissante

Il n'y a pas de plus bel endroit que celui dont on est maître, où l'on contrôle tout, où tout passe dans nos mains. Libre choix de fermer la main dessus et l'écraser ou bien de d'admirer ce travail de chef. Rien de ça pour moi. Juste un regard des plus hautain et un sourire assez fier. L'ensemble, je peux vous le garantir, est assez froid. Je suis froid mais pas frigide. Cet endroit sera le lieu des mensonges, du mal, de la critique, de l'hypocrisie, de l'ironie, du snobisme, de l'égocentrisme et de la fierté. L'endroit des prétentieux. J'aime assez cette idée. Je resterai là dessus et je tâcherai de ne pas l'oublier.


Photo by B-eurk